Pourquoi sommes-nous prisonniers de comportements destructeurs et extrêmes ?

Certaines blessures émotionnelles et psychologiques, bien qu’invisibles, laissent des marques profondes sur nos comportements, nos perceptions et notre capacité à nous sentir pleinement vivants. Les violences psychologiques et les carences affectives, tout comme les sévices corporels et les abus sexuels, peuvent briser les mécanismes naturels de régulation émotionnelle, plongeant la personne dans une quête désespérée de sensations fortes ou dans des comportements limitants et destructeurs.

Dans cet article, nous allons explorer pourquoi ces blessures conduisent à des conduites extrêmes, expliquer les mécanismes sous-jacents et offrir des pistes concrètes pour retrouver un équilibre émotionnel et corporel.

Les violences invisibles : l’impact des carences affectives

Des besoins fondamentaux non satisfaits

Dès la naissance, chaque être humain a besoin d’amour, de sécurité et de reconnaissance. Ces expériences fondatrices construisent notre capacité à réguler nos émotions, à ressentir du plaisir et à nous connecter aux autres. Lorsqu’un nourrisson est nourri quand il a faim, réconforté lorsqu’il a peur, ou accueilli avec un sourire bienveillant, il commence à bâtir un socle émotionnel solide.

Mais que se passe-t-il si, à la place, on lui répond par de l’indifférence, du rejet ou des messages comme : « Cesse de pleurer ou je vais te donner une vraie raison de le faire » ? Dans ces situations, l’enfant n’a d’autre choix que de réprimer ses besoins, ses émotions et ses sensations pour survivre.

Un corps « hors service » : la sensation de « non-vie »

Les personnes traumatisées ou victimes de négligence se retrouvent souvent déconnectées de leur corps. Elles décrivent parfois une sensation de vide, d’absence ou même de « non-vie ». Cette déconnexion découle de plusieurs mécanismes :

  • La dissociation : pour ne plus ressentir la douleur émotionnelle, le cerveau coupe le lien avec le corps et ses sensations.
  • La répression des besoins : ne pas recevoir d’attention ou d’amour enseigne à l’enfant que ses besoins sont dangereux ou inutiles.
  • Un système de perception engourdi : les émotions, qui trouvent leur origine dans les sensations corporelles, deviennent inaccessibles.

Cette déconnexion rend impossible l’expérience des sensations subtiles et agréables de la vie, comme le plaisir d’un rayon de soleil sur la peau ou la douceur d’une étreinte.

Le recours à l’intensité pour se sentir vivant

Face à ce vide intérieur, certaines personnes cherchent des moyens extrêmes pour ressentir quelque chose. Cette quête d’intensité peut prendre plusieurs formes :

  • L’automutilation et les scarifications : ces gestes apportent une douleur physique qui, paradoxalement, soulage temporairement la douleur émotionnelle en activant des sensations fortes.
  • La suractivité (travail ou sport) : se pousser à l’extrême permet de donner un sens à l’existence, même au prix de l’épuisement.
  • Les comportements relationnels extrêmes : crises de colère, agressivité ou comportements de dépendance sont des tentatives désespérées de combler un besoin de connexion émotionnelle.

Ces comportements ne sont pas des « choix irrationnels », mais des stratégies de survie mal adaptées à une douleur ancienne.

Les conséquences : un cercle vicieux de souffrance

Perte de motivation et d’intention

Quand le système de sensation de soi est « hors service », il devient difficile de prendre des décisions ou de donner un sens à sa vie. Pourquoi ? Parce que nos sensations corporelles sont à la base de toutes nos émotions. Sans elles, il est impossible de savoir ce que l’on veut ou ce dont on a besoin.

Cela entraîne une perte de motivation et une incapacité à formuler des projets de vie cohérents. La personne peut se sentir bloquée, incapable d’agir ou de construire.

Des relations fragilisées

Les blessures émotionnelles non soignées affectent également la manière dont nous interagissons avec les autres. La peur de l’abandon, par exemple, pousse souvent à adopter des comportements contradictoires : dépendance émotionnelle excessive ou, à l’inverse, rejet préventif des personnes chères. Ces dynamiques, bien que compréhensibles, créent un cercle vicieux, éloignant les proches et renforçant le sentiment d’abandon.

Comment réintégrer son corps et retrouver l’équilibre émotionnel ?

La solution réside dans une approche intégrative qui considère la personne dans sa globalité : corps, esprit et relations. Voici quelques clés pour entamer ce chemin de guérison.

1. Réactiver le système de sensation de soi

Pour se reconnecter à son corps, il est essentiel de réapprendre à écouter ses sensations. Cela peut passer par :

  • Des exercices de pleine conscience : méditations ou scans corporels pour observer ses sensations sans jugement.
  • Des pratiques corporelles adaptées : massages, yoga ou danse pour réveiller des sensations agréables et renforcer le lien avec son corps.
  • Une attention portée au quotidien : savourer un repas, ressentir la chaleur du soleil ou la texture d’un tissu peut sembler anodin, mais ces petites expériences sont essentielles pour réactiver la conscience sensorielle.

2. Guérir les blessures profondes avec des thérapies adaptées

Les traumatismes et carences affectives doivent être abordés avec des outils spécifiques, capables de désamorcer les blessures à la source :

  • Hypnose : aide à explorer l’inconscient et à lever les blocages émotionnels.
  • EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) : particulièrement efficace pour traiter les souvenirs traumatiques et rétablir un équilibre émotionnel.
  • ICV (Intégration du Cycle de Vie) : permet de réintégrer les souvenirs dissociés dans une continuité apaisante.

3. Développer les compétences psychosociales

Apprendre à mieux gérer ses émotions et ses relations est une étape cruciale. L’accompagnement global Emergence, que je propose, inclut une formation en compétences psychosociales, avec des axes comme :

  • La gestion de l’anxiété et du stress.
  • La communication interpersonnelle bienveillante.
  • La reconnaissance et la gestion des relations toxiques.

4. Instaurer des routines bienveillantes

Pour guérir, il est essentiel d’introduire dans son quotidien des pratiques qui renforcent la connexion à soi et le sentiment de sécurité :

  • Nutrition équilibrée et hydratation : prendre soin de son corps nourrit aussi l’esprit.
  • Activité physique plaisir : bouger pour le bien-être, et non pour la performance.
  • Rituels de gratitude, écriture et méditation : des pratiques simples qui ancrent dans le présent et favorisent un état d’esprit positif.

Un accompagnement personnalisé pour transformer sa vie

Les blessures émotionnelles et psychologiques peuvent être profondes, mais elles ne sont pas insurmontables. Avec un travail adapté, il est possible de retrouver un équilibre émotionnel, de se reconnecter à son corps et de transformer ses comportements destructeurs en forces constructives.

Je vous invite à découvrir l’accompagnement global Emergence, une méthode intégrative qui combine thérapie brève, développement de compétences psychosociales et accompagnement quotidien.

Prenez rendez-vous dès aujourd’hui :

  • 📞 06 71 94 13 71
  • 📍 102 Rue de l’Arquette, 14000 Caen

Lors de notre première séance, nous explorerons ensemble vos besoins et les pistes adaptées pour retrouver une vie pleine de sens, d’équilibre et de connexion à vous-même.

Offrez-vous cette chance de transformation. Vous méritez de vivre pleinement et sereinement.